T2-3.FLIGHT ADVENTURE EN ALASKA

06.05.2024

Préambule

Il n'y a pas si longtemps, l'évocation de l'Alaska représentait pour moi de vastes étendues enneigées, peuplées de manchots et fréquentées par des ours polaires. Un territoire habité mais austère, où l'on se demande ce que font les gens qui y ont établi leurs demeures ?

MSFS a modifié cette perception un tantinet naïve pour la remplacer par une toute autre réalité. L'Alaska est un état unique offrant des chaînes de montagnes et des glaciers à perte de vue, des icebergs dérivants, des phoques et des grizzlis, des renards polaires, des élans et autres baleines à bosse.

L'Alaska, ce sont des sentiers de randonnée facilement accessibles, des routes pratiquement désertes dans un vaste territoire à découvrir, des températures qui varient très souvent, des nuages, de la brume et tout de même des rayons de soleil qui viennent illuminer de splendides paysages.

J'espère retrouver cette sensation dans cet épisode qui, je l'espère, ne sera pas glacial !

FLIGHT ADVENTURE EN ALASKA

Le troisième et dernier chapitre de la série Aventure.

P1 - LE VOL DU MIRAGE 2000C / PREMIÈRE ÉTAPE

Il est 08h15, et nous sommes à l'aéroport international de Vancouver (CYVR) où le Mirage 2000, arborant les couleurs de l'école de chasse de la Navy/NSAWC, se prépare pour le départ. Notre présence n'entrave en aucun cas le trafic civil ; nous sommes stationnés depuis hier sur le parking de Million Air, une entreprise spécialisée dans les services aéronautiques de luxe, à l'instar de ses filiales Penta et Aurora.

Nous sommes autorisé à la mise en route pour un roulage jusqu'à la piste d'où nous allons décoller. Nous sommes à proximité, cela ne prendra que quelques minutes. Hâte de partir survoler l'immense zone montagneuse qui nous attend jusqu'à notre première destination en Alaska.

La piste 26L est juste devant nous, il ne reste plus qu'à aller nous aligner pour le décollage. Il est vrai qu'il fait encore un peu sombre, mais cela va rapidement changer une fois au-dessus des nuages !

Autorisation de décollage accordée (ATC), c'est le coup d'envoi !

Entre Vancouver et Juneau, les 1200 kilomètres sont jalonnés d'une succession interminable de sommets montagneux, d'îles, de baies, de lacs, de rivières, de réserves naturelles, de parcs écologiques, de forêts et de parcs nationaux, trop nombreux pour être détaillés individuellement. Voici quelques-unes de ces vues magnifiques.

Nous sommes maintenant au point numéro un. L'aéroport international de Juneau et la ville se trouvent à tribord. Pour la seconde partie du vol, qui comprend trois points de passage, il reste 900 kilomètres à parcourir.

Depuis Juneau, nous nous dirigeons vers un vaste territoire jalonné de glaciers.

Nous changeons de cap à babord pour nous diriger vers le vaste Parc National de Glacier Bay.

Le centre du Parc National de la Baie des Glaciers est situé à environ 100 kilomètres. Avec la postcombustion, le trajet sera très rapide...

Soixante-dix kilomètres de longueur et de largeur, formant un magnifique carré de glace !

Notre destination suivante est à 500 kilomètres, offrant une succession de paysages diversifiés tels que des glaciers, des forêts, des lacs et des rivières. Les couleurs changent et c'est de toute beauté...

Nous avons également une vue sur la mer : l'océan Pacifique Nord.

Le point numéro trois est très proche.

Nous venons de dépasser le Flag Point Channel Bridge, l'un des rares ponts de la région. Il existe certes une route qui se dirige vers le Nord, mais c'est un chemin d'aventure où il est préférable de ne pas tomber en panne d'essence. Il nous reste 300 kilomètres avant d'atteindre Elmendorf AFB. Avant cela, nous passerons près d'Esther Island (point N°4).

Nous prenons la direction du bras de Turnagain (une baie) qui mène à Anchorage. La zone est couverte de nombreux nuages et nous pourrions rencontrer quelques turbulences.

Nous avons les instructions de l'ATC, notre circuit d'approche contourne une partie de l'agglomération d'Anchorage mais nous sommes autorisé a survoler les installations de la base :)

Anchorage dispose de trois aéroports : le premier est l'aéroport international Ted Stevens. Le second est l'aéroport Merrill Field qui accueille principalement les avions de tourisme et d'affaires, et enfin la base aérienne d'Elmendorf. C'est considérable, mais Anchorage est la ville la plus développée d'Alaska.

Nous devons contourner la zone pour accéder par Knik arm au Nord de l'agglomération.

Nous procéderons d'abord à un survol de la base aérienne Elmendorf, de la ville d'Anchorage et de son aéroport international. L'atterrissage est prévu sur la piste 06.

La troisième Escadre de Elmendorf AFB (3rd wing) vole sur des F-22 Raptor.

Nous aurons l'opportunité de détailler l'organisation de la base à l'issue de cette première étape.

La visibilité pour atterrir n'est pas idéale ! A droite le port d'Anchorage.

La piste 06 est la plus longue de la base, mesurant 3600 mètres.

Notre aire de stationnement est située dans le secteur du Joint Mobility Complex, où est basé le 176e Escadron de l'Air National Guard (ANG). Elle accueille principalement des avions C-17 Globemaster et C-130 Hercules. En Alaska, tous les appareils portent le code AK.

Le Mirage 2000 C de la NSAWC va effectuer une courte escale à Anchorage, il se dirigera demain vers la base d'Eielson pour prendre part à la deuxième semaine de l'exercice RED FLAG-AK 24-1, prévu du 18 avril au 3 mai 2024. Je ne l'ai pas fait exprès, c'est juste en adéquation avec la réalité !

Entre-temps, de nombreuses autres étapes nous attendent. La seconde, effectuée avec un C130-Hercules de l'Air National Guard, prendra également la direction de la base aérienne d'Eielson. Nous continuons ainsi notre exploration de l'Alaska.

Voici leurs insignes :

Le 477e Groupe de Chasseurs de la Réserve de l'Armée de l'Air est une unité qui une fois mobilisée, est associée au 3rd Wing, équipé des avions F-22 Raptor.

P2 - LE VOL DU C-130 HERCULES ANG / SECONDE ÉTAPE

Le plan de vol du C-130 ANG 0057

Il est 09h00, le C-130 ANG N°0057 s'apprête à la mise ne route sur son parking de la 176th Wing.

Nous décollerons de la piste 34 à destination de Eielson AFB selon le plan de vol déposé soit 4 points de passage obligés et environ 520 kilomètres à parcourir.

Autorisation accordée, le C-130 décolle de la piste 34.

Sur la gauche de la piste, on distingue la petite piste de Sixmile Lake, prisée par les avions de tourisme et surtout par les hydravions privés qui s'élancent depuis le lac.

Nous nous trouvons dans une région riche en petits aérodromes régionaux, en raison de l'intense trafic d'aviation touristique. L'Alaska doit être un paradis pour les pilotes amateurs !

Nous virons à droite pour survoler la vallée de la rivière Matanuska, qui nous conduit à notre première étape incontournable : le glacier Matanuska. Cette zone est hautement touristique, offrant de nombreux parcs, points de vue et options d'hébergement.

Comme prévu, les montagnes émergeant au-dessus des nuages sont splendides !

Juste devant, nous pouvons voir la partie du glacier qui se termine au bord de la rivière Matanuska.

À tous égards, des couleurs changeantes, un réel plaisir pour les yeux.

Nous modifions notre trajectoire, délaissant les zones montagneuses au profit d'une région parsemée de plans d'eau et de lacs de tailles variées. Le prochain point de passage se trouve à une quarantaine de kilomètres.

Le lac Louise est maintenant visible. Bien que quelques petits villages soient situés à proximité, leur population est plutôt faible. Le village appelé Lac Louise compte seulement 89 habitants ! Cependant, il est facile de confondre avec un autre Lake Louise situé au Canada, bien plus populaire que son homologue d'Alaska en raison de sa station de ski réputée. Des compétitions de vitesse de la Coupe du monde de ski alpin y sont organisées annuellement.

Nous poursuivons en direction du point numéro trois. Nous allons prochainement pouvoir identifier la route 4 Alaska qui monte vers le Nord et que nous suivrons jusqu'à atteindre le secteur de Big Delta.

Il est maintenant possible d'identifier la route 4, qui provient du Sud et s'étend sur plus de 300 kilomètres.

Le lac Paxson mesure 15 kilomètres de longueur et 1 kilomètre de largeur.

La nouvelle région montagneuse est émaillée de glaciers, et le troisième repère est maintenant tout proche. Notre itinéraire est marqué par le Delta. Nous suivons à vue la route 4 en Alaska, aussi appelée Richardson Hwy. Elle nous sert de guide.

Nous sommes au point numéro 3 : la grotte de glace du glacier Castner.

Le prochain point est situé à environ 70 kilomètres. Le delta, depuis son embouchure, s'étend sur plus de 100 kilomètres.

Nous approchons de Delta Point, le point géographique où la route 4 d'Alaska rejoint la route 2, qui vient du centre-est. C'est cette route qui mène et passe tout près de la base aérienne d'Eielson. Sa longueur est d'environ 750 kilomètres.

Sur notre droite, on devine sous les nuages l'aérodrome militaire d'Allen, un aéroport public à usage civil et militaire, qui dessert Fort Greely ainsi que de la petite ville de Big Delta, notre dernier point de passage avant la base aérienne d'Eielson.

Top vertical au point de passage numéro 4, Eielson AFB se trouve à 80 kilomètres. Nous restons à vue de Tanana River, une rivière que nous survolerons encore prochainement.

La base d'Eielson est en vue. Nous allons survoler les installations avant d'entamer le circuit pour atterrir. Eielson AFB ne dispose que d'une seule piste longue de 4500 mètres.

On a pu reconnaître 4 C-130 Hercules, deux C-5 Galaxy (transport lourd), un C-17 Globemaster, 2 B-52 Stratofortress (encore en service), et 5 KC-135 Stratotanker.

Nous allons atterrir piste 14.

Le C-130 se dirigera vers l'aire de stationnement prévue. Cette dernière se trouve au Joint Mobility Complex, similaire à celui de la base aérienne d'Elmendorf. C'est là que sont stationnés les avions de transport tactique et les ravitailleurs. Étant donné qu'il n'existe qu'une seule piste à Eielson AFB, toutes les infrastructures sont disposées en ligne.

Nous allons stationner sur le tarmac du 168e Escadron de Ravitaillement en Vol, qui dispose de KC-135 Stratotankers. C'est une unité de la Garde Nationale Aérienne de l'Alaska comme notre C-130.

Nous sommes arrivé !

Le vol du C-130 ANG 0057 se termine par l'extinction des moteurs. Dans les étapes suivantes, les chasseurs prendront la relève. Les vols s'effectueront avec les F-16 Fighting Falcon du 18ème Escadron de Chasse (Aggressors).

P3 - VOL SUR F-16 D DESTINATION KOTZEBUE

Nous mettons en œuvre une nouvelle procédure pour les vols en F-16 Fighting Falcon. Un itinéraire est défini vers une destination unique, avec certains détails mais sans points de passage déterminés. Notre cap est fixé vers l'extrême ouest de l'Alaska. Pour la troisième phase, un F-16 biplace (F-16 D) sera utilisé, et pour la phase finale, un F-16 C, tous deux opérationnels au sein du 18th Aggressor Squadron.

F-16 C / D PRESENTATION

Le F-16 Fighting Falcon est sans doute l'avion de chasse américain le plus élégant avec ses lignes classiques et raffinées. C'est également l'un des adversaires les plus redoutables en combat aérien, grâce à sa petite taille, son moteur très puissant et la visibilité panoramique qu'il offre au pilote. Il rejoint les rangs des Aggressors, succédant au F-5E, tout en étant encore plus agile. C'est une réussite technologique remarquable.

ETAPE N°3

La distance indiquée est une approximation, notamment parce qu'elle est mesurée à vol d'oiseau. Le F-16D suivra d'abord la rivière Tanana, puis rejoindra le fleuve Yukon, se dirigeant plein Ouest avant de virer au Nord-nord-ouest en direction du lac Selawik pour finalement arriver à Kotzebue.

Il est 11h00 ici et le temps est particulièrement maussade. Nous sommes autorisés à décoller de la piste 32.

Notre bref échauffement ne durera pas longtemps, car Fort Wainwright est à 35 kilomètres de Eielson AFB à vol d'oiseau.

Il n'y a pas de circuit imposé pour les appareils militaires, nous sommes autorisés à atterrir puis à redécoller comme cela a été planifié.

Nous allons emprunter la voie de circulation à gauche de la piste. Il y a de nombreux tarmacs où se garent avions civils et militaires.

Un bref moment de calme avant de continuer. Sur le tarmac, près de la piste 25, un F-16 et un Rafale sont stationnés. C'est l'une des petites surprises de MSFS qui affiche aléatoirement des avions qui sont installés dans le dossier Community.

Nous pouvons attendre l'autorisation de redécollage sur la voie de circulation car il n'y a aucun mouvement. Dans une vingtaine de minutes, nous reprendrons la mission.

DIRECTION KOTZEBUE

Décollant de Fort Wainwright, nous prendrons une trajectoire directement vers l'Ouest pour la première partie de ce vol.

PARTIE 1

Bientôt, nous rejoindrons notre point de repère principal, la rivière Tanana, que nous suivrons en partie jusqu'à son confluent avec le fleuve Yukon, situé à environ 150 kilomètres.

Nous nous approchons de la confluence de la rivière Tanana et du fleuve Yukon. Nous apercevons la ville de Tanana.

PARTIE 2

Nous allons désormais suivre le cours du fleuve Yukon sur une distance de 250 kilomètres avant de procéder à un troisième et dernier changement de direction.

Les coordonnées de Koyukuk indiquent le moment de modifier notre trajectoire. Nous virons à droite pour nous orienter vers le Nord-Nord-Ouest.

Nous laissons le Yukon à notre gauche et il nous reste 300 kilomètres avant d'atteindre l'aérodrome de Kotzebue.

Vu d'avion, les paysages défilent et nous commençons à percevoir de multiples changements.

La rive ouest du lac Selawik, qui s'étend sur 50 kilomètres, est déjà visible. C'est le troisième plus grand lac de l'Alaska.

Le lac Selawik est relié à Hotham Inlet, un bras du golfe de Kotzebue, qui s'étend sur 80 kilomètres de long et entre 8 et 32 kilomètres de large.

À mesure que nous approchons de Kotzebue, le paysage devient nettement plus verdoyant. Bientôt, nous devrions apercevoir l'aéroport où nous atterrirons.

Il existe également un parc éolien, le Kotzebue Wind Farm, qui est représenté de manière précise.

Commencement du circuit d'aérodrome, avec un tour de piste à main gauche.

Préparation pour l'atterrissage, descente et finale.

Ici le mot ensoleillé a une signification toute particulière...

Drôle de tarmac ?

Le F-16D est garé, sa mission de vol achevée. Demain, un modèle monoplace clôturera cette séquence en Alaska. Depuis le secteur de Prudhoe Bay (champs pétroliers) nous irons survoler le détroit de Béring jusqu'aux îles Diomède, frôlant la frontière maritime avec la Russie.

ETAPE N°4

Ceci marque le dernier vol de l'aventure aérienne en Alaska. Couvrant environ 1400 kilomètres, le F-16C survolera principalement les côtes nord-nord-est de l'État, il passera au-dessus de 4 points particuliers, puis prendra la direction de Diomède.

À 9h00 heure locale, 86 se prépare pour le décollage depuis la piste numéro 6 de l'aéroport de Deadhorse.

Arrivés à la hauteur de Barrow, qui est à environ 320 kilomètres, nous modifierons notre cap en direction de Point Lay.

Toujours d'aussi belles couleurs !

À gauche, nous pouvons voir le Lac Teshekpuk, le plus grand lac de l'Arctique Alaskien avec une superficie de 830 km², mesurant 35 kilomètres de long et 33 kilomètres de large.

Nous approchons de Barrows, où une multitude de lacs et bientôt un lagon nous attendent.

Vue sur Barrow et l'Aéroport Wiley Post–Will Rogers Memorial.

Point Lay se trouve à 150 kilomètres.

Nous sommes actuellement à la hauteur de Point Lay. Point Hope, qui est notre prochain repère, se trouve à 200 kilomètres.

La livrée du 86 s'harmonise parfaitement avec les couleurs du paysage !

Nous nous rapprochons de Point Hope. Une fois ce point dépassé, il ne nous restera plus que 500 kilomètres. Nous effectuerons un survol bas de l'aéroport de Kotzebue avant de passer au-dessus de l'île Diomede et d'atteindre notre destination finale.

Nous suivrons la côte en direction du Sud-sud-est sur plus de 240 kilomètres pour atteindre le secteur de Kotzebue.

Rien d'exceptionnel à mentionner, juste une série de lagons. C'est le paysage typique qui s'étend entre les terres et la mer.

86 arrive au-dessus de la ville de Kotzebue. Rien n'a changé depuis hier !

Avant d'arriver aux Îles Diomède, nous survolons à nouveau les terres. À notre droite s'étend la mer de Béring.

Il faut changer d'altitude car la couche nuageuse risque de masquer les Îles.

Devant nous se trouve la Petite Diomède, et à droite, la Grande Diomède. Ces deux îles, séparées par la mer de Béring, ne sont distantes que de trois kilomètres. La Grande Diomède est non seulement le territoire russe le plus à l'est, mais aussi le seul situé dans l'hémisphère occidental.

Un passage rapide au-dessus de la frontière maritime et nous quittons le secteur !

Un îlot rocheux isolé se trouve à 15 kilomètres de la Petite Diomède. Devant nous, le "Pays de Galles" où se situe l'aéroport de Wales, notre destination finale.

Tout comme pour T2.2, je vais présenter ma conclusion et énumérer les modules clés utilisés pour ce second épisode avant de clore ce dossier de manière définitive.