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SEYCHELLES - L' ATOLL D'ALDABRA

DESTINATION : OCÉAN INDIEN 

VICTOR 2 / 24 

COMBINÉ DLDSR - DLSSv2

Voici un article qui n'était pas prévu puisque l'atoll d'Aldabra devait être la dernière zone géographique survolée dans VICTOR 1 consacré aux Îles extérieures des Seychelles. Comme je rédige la plupart du temps en suivant le fil de mes découvertes, j'ai choisi de consacrer à ce paradis écologique très protégé, une page spéciale.

VOL AU DESSUS D'UNE MERVEILLE DE LA NATURE

Si nous nous situons autrement, le centre de l'atoll est à moins de 400 kilomètres du Nord de Mayotte et 430 kilomètres de celui de Madagascar. Nous sommes à l'extrémité Sud-Sud-Ouest des Seychelles et nous allons aborder l'atoll par l'extrémité Est (pointe Hodoul) pour effectuer un tour complet (côtes et lagon). 

 

La partie Est de l'Atoll, se trouve sur une île nommée Grande Terre. Cette île occupe la plus grande partie de l'atoll (d'Est en Ouest - face Sud) soit 116 Km². 

La pointe Hodoul désigne un point le plus à l'Est de l'atoll d'Aldabra. 

Cette zone de Grande Terre est particulière de part ses traces visibles au sol.

Dans cette partie de l'atoll ce sont les trous, les grottes, les niches pour les tortues qui sont dominantes. Cela donne des zones peu ombragées où la végétation est limitée avec seulement des arbres de plage et les plaques de calcaire qui s'étalent partout.

Cette abrasion du sol, a facilité les découvertes car de nombreux fossiles y ont été découverts.

Les tortues géantes vivent en colonie !

 

On se dirige vers la passe orientale (ou Houarau) qui est un des 4 accès au lagon que compte l'atoll.  Sur la gauche plusieurs petits îlots distincts dont l'île Michel.

La passe ou chenal, a une importance capitale pour la vie marine à l'intérieur et l'extérieur du lagon. La zone tampon, ce sont les récifs frangeants qui entourent la quasi totalité du pourtour de l'atoll.

 La lagon d'Aldabra à bâbord.

Après la passe Houarau, nous survolons l'Île Malabar qui occupe le Nord de l'atoll sur 17,5 Kilomètres. La végétation y est dense et arbustive, adaptée à des précipitations relativement faibles mais soumise à des vents forts. Les grandes zones sont dominées par les cocotiers et les pemphis acidula densément ramifiés en majorité.

Les roches d'Aldabra sont rugueuses et tranchantes. Une faune et une flore variées y ont pourtant élu domicile. 

Le râle d'Aldabra habite plusieurs variétés d'habitats comme les mangroves, les arbres Pemphis acidula ainsi que les plages de cailloux et de sable. Si il est omnivore et a une préférence pour les insectes, il se nourrit également de petits mollusques, crustacés et malheureusement pour elles, d'oeufs de tortues vertes. On le trouvait principalement sur Malabar mais en 1999, il a été introduit sur l'île Picard après l'éradication des chats sauvages.

On s'intéresse à la flore depuis que nous survolons l'atoll. Elle n'est pas aussi banale que cela car elle est diverse avec une alternance de bosquets et de forêt basses. Aldabra a plus d'affinités avec Madagascar (et Mayotte) qu'avec les îles intérieures (îles granitiques).

Il y a une multitude de petits "bassins pluviaux" qui seront totalement asséchés à la fin de la saison sèche (septembre octobre). 

 

L'île Polymnie mesure environ 3,4 kilomètres de long. La grande passe qui la sépare de l'île Picard est large de 600 mètres. Le chenal principal et les bras annexes indiquent une zone qui est un "véritable boulevard" de circulation pour la faune marine. Voici quelques indications sur le flux des eaux sur l'atoll.

Les roches "champignons" sont de véritables baromètres !

L'Île Picard est la seule île habitée de l'atoll d'Aldabra. 

 

Quelques vestiges et anciennes habitations abandonnées subsistent sur la côte Ouest de Picard, non loin du centre de recherche scientifique. Il y a même une petite chapelle qui reste entretenue. 

Les rares visiteurs qui arrivent le plus souvent à bord de navires de croisière, vont pouvoir passer une journée mémorable mais très encadrée... 

L'étude et la surveillance des fonds marins permettent de se rendre compte des effets du réchauffement climatique. L'intérieur du lagon sur différents points répertoriés permet de s'en rendre compte.

La passe Dubois est la passe idéale pour le Snorkeling et aussi la plus profonde de la zone (8 m). 

C'est très certainement l'endroit le plus représentatif et photographié de l'atoll d'Aldabra. Ce détroit avec son ensemble d'îlots et plusieurs noms associés aux passes est remarquable. Des lieux magiques pour les amateurs de plongée. Entre l'Île Picard et l'autre rive sur Grande Terre, il y a 1700 mètres.

Quelque soit l'océan où on se trouve, le requin fascine dans toutes les occasions. Hormis la prudence nécessaire quand on côtoie "le squale", le requin est omniprésent sur l'atoll d'Aldabra et en haute mer. Images d'un locataire le plus souvent docile...

Les passes Ouest dépassées, nous allons virer vers le centre de l'atoll et remonter jusqu'à Grande terre Est avec la mangrove en main courante à tribord. Il nous restera à longer la côte Sud, ses dunes et ses récifs avant de quitter l'atoll après un dernier passage bas au dessus de la station scientifique !

Les grandes îles de Aldabra sont situées autour du bord de la lagune. Nous arrivons près de l'île que l'on nomme Moustiques et sa voisine, l'île Esprit. On est à marée haute et tous les "champignons" sont recouverts. 

La Mangrove avec sa végétation plus ou moins basse, est appréciée des oiseaux sur Aldabra. C'est un milieu sécurisant à proximité des eaux où il aiment "aller pêcher". 

 UN ATOLL SOUS HAUTE SURVEILLANCE

Eradiquer seulement ceux qui constituent une menace pour les espèces endémiques d'Aldabra fait partie de la sauvegarde de l'atoll. 

Nous approchons de Grande Terre Est ( Pointe Hodoul) avant de basculer à tribord et longer la côte Sud pour le dernier passage qui servira à identifier les derniers repères géographiques indiqués sur les cartes.

Le nom Takamaka (ou tamanu) est celui d'un arbre tropical lié à la mer et que l'on retrouve ici. C'est un arbre qui aime les terrains salé, sablonneux. Une anse sur l'île de Mahé porte également son nom.

A partir de Bras Takamaka, on vire pour rejoindre la côte et longer les rivages Sud de l'atoll.

Dans cette grande zone Est de Grande Terre, il y eu des découvertes surprenantes !

Ce n'est bien entendu pas la seule découverte. On estime que Aldabra a en partie été recouverte il y a plusieurs millier d'années à cette période de l'univers : le Pléistocène. A la pointe Hodoul mais également sur Picard ou Polymnie, des fossiles de différents oiseaux ont révélés leur existence sur l'atoll. Il y en a qui y vivent toujours. D'autres n'y sont jamais revenus.

On entame le dernier tronçon qui est la côte Sud de l'atoll. Environ 30 kilomètres jusqu'à anse Tamarind. La fin du voyage approche...

 La succession de dunes, grande caractéristique topographique au Sud de l'atoll.

Nous arrivons à la grande passe Occidentale (Ouest), on prépare un vol basse altitude sur le centre scientifique en guise d'au revoir 

Si c'est la fin de notre visite sur l'atoll d'Aldabra, la route est encore longue jusqu'à notre destination finale qui est l'ile de Coëtivy. C'est à 1100 kilomètres à vol d'oiseau !

 

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